- EAN13
- 9782213679174
- Éditeur
- Fayard
- Date de publication
- 18/10/2017
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
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Papier - Fayard 22,90
En 1517, il y a cinq cents ans, la réforme de Luther fracture l'Europe. La
même année, les conquistadores espagnols s'en prennent au Mexique, qu’ils
colonisent et christianisent. Ils y introduisent aussi notre façon d’écrire
l’histoire.
Les vainqueurs ignorent tout des sociétés indigènes. Or pour imposer leur
loi, ils doivent impérativement connaître les coutumes et donc le passé des
vaincus. Mais que sont l’histoire et le temps dans l’esprit des Indiens ? Le
temps n’est pas encore une valeur universelle. Comment les Espagnols formatés
dans une Europe chrétienne où l’histoire est chronologique et orientée
auraient-ils pu concevoir et accepter la cosmologie méso-américaine ?
Civilisés contre barbares ? En quelques décennies, la machine à remonter le
temps des envahisseurs s’emploie à capturer les mémoires des sociétés
amérindiennes pour leur fabriquer un passé qui puisse être rattaché au
patrimoine antique de la chrétienté. Du côté des Indiens, le souvenir de leur
monde au sein duquel les êtres, les choses et les dieux étaient liés se dilue
avec le passage des générations même si, dans les codex ou dans les mystérieux
cantares, subsistent quelques pans secrets de leur mémoire.
Serge Gruzinski propose ici une exploration inédite des débuts de l’expansion
coloniale et nous explique comment, sur le terrain, religieux et Indiens se
mettent à écrire l’histoire du monde.
même année, les conquistadores espagnols s'en prennent au Mexique, qu’ils
colonisent et christianisent. Ils y introduisent aussi notre façon d’écrire
l’histoire.
Les vainqueurs ignorent tout des sociétés indigènes. Or pour imposer leur
loi, ils doivent impérativement connaître les coutumes et donc le passé des
vaincus. Mais que sont l’histoire et le temps dans l’esprit des Indiens ? Le
temps n’est pas encore une valeur universelle. Comment les Espagnols formatés
dans une Europe chrétienne où l’histoire est chronologique et orientée
auraient-ils pu concevoir et accepter la cosmologie méso-américaine ?
Civilisés contre barbares ? En quelques décennies, la machine à remonter le
temps des envahisseurs s’emploie à capturer les mémoires des sociétés
amérindiennes pour leur fabriquer un passé qui puisse être rattaché au
patrimoine antique de la chrétienté. Du côté des Indiens, le souvenir de leur
monde au sein duquel les êtres, les choses et les dieux étaient liés se dilue
avec le passage des générations même si, dans les codex ou dans les mystérieux
cantares, subsistent quelques pans secrets de leur mémoire.
Serge Gruzinski propose ici une exploration inédite des débuts de l’expansion
coloniale et nous explique comment, sur le terrain, religieux et Indiens se
mettent à écrire l’histoire du monde.
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