Mister K veut échapper à quelque chose, mais quoi ? Que s'est-il passé dans cette maison pour qu'il paraisse à ce point traumatisé ?

Dans ce roman photographique aux allures de road-movie, cet homme mystérieux nous emmène avec lui dans sa fuite à travers les États-Unis, après avoir vécu ce qui semble être un événement pour le moins traumatisant.

Sylvie Meunier, dans cet ouvrage singulier, cultive le mystère et le suspense de la première à la dernière page, tout en nous faisant voyager dans une Amérique de la fin des années 50. On se plaît à accompagner Mister K dans ces paysages cinématographiques, des vastes étendues sauvages au motel miteux en passant par la station service perdue au bord d'une route infinie.

Une échappée aussi noire que poétique, qui se savoure tel un bon café à la table d'un diner !

La Route est le genre de roman dont on ne sort pas indemne, le genre qui nous laisse hagard une fois la dernière phrase lue.
Ce chef d’œuvre de McCarthy est le récit cru de la survie d’un père et de son fils dans un monde ravagé par les flammes, où rien ne subsiste, sinon des cendres et des cadavres. Continuer d’avancer sur cette route désolée, inlassablement, est leur seul espoir de rester en vie.

Un récit véritablement bouleversant, sublimé par la nouvelle édition collector, magnifiquement illustrée par Manu Larcenet, à l’occasion de la sortie de sa BD grandiose, inspirée du roman.

Ils étaient dix, aurait pu s’appeler ce huis clos qui n’est pas sans rappeler l’œuvre d’Agatha Christie, non sans une ambiance plus surnaturelle.
Dix personnes triées sur le volet sont invitées par un ami commun dans une villa luxueuse, nichée en surplomb d’un lac paradisiaque. Des vacances rêvées, jusqu’au moment où certains convives se rendent compte que le monde est en train de s'écrouler à l’extérieur de leur prison dorée…
Un diptyque génialement porté par son scénario intense en suspens et la maestria de ses dessins, où l’on avancera dans l’intrigue à travers les points de vue de chaque personnage, tour à tour.

Sara et Hubb, dont le couple bat de l’aile depuis la perte tragique de leur jeune fils, vont s’installer dans une maison perdue au milieu d’une sinistre forêt, héritage d’un grand-oncle. Malgré leur désir de prendre un nouveau départ, les vieux démons vont vite revenir tourmenter la jeune femme et la faire basculer dans de malsaines obsessions.

Ce roman graphique d’une incroyable justesse nous transporte avec ses protagonistes dans l’horreur de cette inquiétante forêt et dans les affres de la folie dont est victime Sara, résultant du deuil qu’elle traverse.
Avec un style graphique qui n’est pas sans rappeler celui de Charles Burns et une ambiance à la Blair Witch Project, Erik Kriek nous livre un récit fantastiquement angoissant et aussi noir que cette mystérieuse mare.

Avec son style graphique tout en sensibilité, qui tranche avec celui plus agressif de l’œuvre originale, Tillie Walden couche sur papier la suite prenante des aventures de Clementine, héroïne du jeu vidéo « The Walking Dead », développé par Telltale, en nous livrant un récit touchant et dynamique.
Signant le retour réussi sur la scène comics de l’incontournable franchise qu’est devenu Walking Dead, ce premier tome de la trilogie ravira les mordus de la licence, ainsi que la nouvelle génération de lecteurs et lectrices !